"Convenons en démocratie la famille n'existe pas"
Maxence Hecquard : "les fondements philosophiques de la démocratie moderne"
Une réflexion dans la lignée de Bonald et Jacques de Maistre ... de Georges Bernanos et Philippe Muray.
Vous l'avez compris : trop bien pensants oubliez ce billet d'humeur d'un autre âge ...
Pour les autres ... gardez le sens de l'humour et ne m'en voulez pas de l'avoir mis en ligne
Tocqueville : "Convenons le, en démocratie la famille n'existe pas...
le bras du Gouvernement allant chercher chaque homme isolément
pour le plier aux lois communes, il n'est pas besoin de semblable
intermédiaire [de famille politiquement reconnue comme
elle l'était sous l'ancien régime] ... le
père n'est aux yeux de la loi qu'un citoyen plus agé et
plus riche que ses fils"
Une des particularités de la démocratie, nouvelle
religion que tout état doit professer, s'il aspire à
la reconnaissance internationale, repose en particulier sur son
ignorance des
communautés naturelles qui constituèrent jusque en
1789 le fondement de
toutes nos civilisations.
La première d'entre elles, la famille, fut peu à
peu réduite à "un couple qui se noue, rarement
officiellement, et se dénoue" ....
Sa fin n'est pas d'engendrer, sa fin est le seul plaisir, L'Eglise
elle même enseigne depuis 1983 que le mariage est d'abord ad bonum coniugum (pour le bien des époux) puis seulement ad prolis générationem (pour la génération des enfants).
Si par impossible survient l'enfant - parfois non souhaité – c'est une
merveilleuse aventure. Mais il est d'abord graine de citoyen dont
l'Etat protège les droits vis avis de ses géniteurs, au travers d'une
Déclaration des droits de l'enfant et d'une Convention internationale
(ONU)."
Le couple réunit un homme et une femme, demain deux hommes,
après demain peut-être, ma voisine et son chien, l'un pouvant toujours hériter de
l'autre ....
L'individualisme et l'égalitarisme se nourissent l'un de l'autre ... L'individualisme
qui fonde l'égalité des individus est
dit Tocqueville, " d'origine démocratique" ... il se
rencontre un nombre croissant d'individus, .... pas assez riches et
puissants pour exercer une grande influence sur leurs semblables ...
ont conservé assez de lumières et de biens pour
pouvoir se suffir à eux-mêmes... "
"La démocratie fait ainsi oublier à chaque
homme ses aïeux, lui cache ses descendants, le sépare de
ses contemporains ... le renferme tout entier dans la solitude de son
coeur" conclut Tocqueville