Note sur la famille de Folard
d'après "Le chevalier de Folard" de Ch de Coynart. Librairie Hachette
1914
et d'après "Généalogie de la famille D'Arcy" de Jean
du Roscoat (vers 1980)
1. Les Folard et leur descendance
La famille de Folard aurait, dit-on, son origine lointaine en Angleterre.
L'un de ses membres émigra en Savoie au début du XVème
siècle, en raison de liens étroits qui s'étaient noués
entre les ducs de Savoie et les rois anglais. En effet Pierre de Savoie dès
le XIIIème siècle était venu à la cour d'Angleterre
et y avait, entre autres, fait construire 'Thôtel de Savoye". Des relations
s'étaient donc établies entre la Savoie et l'Angleterre. Des
gentilshommes anglais s'installèrent en Savoie et l'on comprend ainsi
la préférence qui guida les Folard dans leur émigration
au début du XVème siècle.. Pendant trois générations
les Folard occupèrent en Savoie des charges importantes, en particulier
celle de juge de Maurienne. Vers la fin du XVème siècle la
famille se composait de deux frères et une soeur, nommée Madeleine.
Celle-ci était fort belle et retint l'attention d'un personnage de
haut rang, fils du chancelier de Savoie. Il lui promit le mariage et, apparemment
obtint ses faveurs. Mais au dernier moment il se rétracta
Les deux frères outrés de l'injure dont ils ne purent avoir
raison par les voies de la justice, préparèrent secrètement
leur vengeance. Ils vendirent ce qu'ils avaient de biens, firent passer leur
argent en lieux sûrs et envoyèrent leur soeur en A vignon où
elle entra en religion. Après quoi ils quittèrent le pays non
sans avoir fait périr le fils du chancelier et toute sa famille. Le
cadet se retira en Auvergne où nous perdons sa trace; l'aîné,
Nicolas Folard, s'installa en Avignon comme marchand et s'y maria.
I-Nicolas 1er épouse, en 2èmes noces, Jeanne David, d'où
sont nés trois enfants: -Nicolas qui suit,
-Un autre fils,
-Isabeau qui épouse en 1599 Barthélémy de Zanobis.
2-Nicolas II. (1570-1638) consul en Avignon en 1621 se marie trois fois.
De sa 3ème épouse, Marguerite de Guay (ou Gay), il a 4 enfants
dont 2 fils Jérome et Nicolas.
3-1. Jérôme. (1631-1706) docteur es droit, consul en Avignon
épouse en 1663 Marguerite de Raffe qui lui donne 10 enfants entre
1664 et 1683. De ces enfants nous retiendrons le 5ème, Jean-Charles
(1669-1752) dit "le chevalier de Folard" . Nous donnons ci-après un
bref résumé de sa biographie. M_ il Y J aussi Marc-Antoine,
né en 1674, gui épouse en 1709 Lucrèce Peyrolon, auteur
de la_1Che de "Bourg Saint Andéol dont on dira un mot plus loin.
\
3-2. Nicolas III. (1632-1718) consul en A vignon se marie
deux fois. Il épouse en 1ères noces Anne-Marie Parissole d'où
deux filles dont nous ne savons rien. Il épouse
en 2èmes noces Françoise de Siroque qui lui donne trois fils
dont deux morts en bas âge et une fille. C'est de ce seul fils, Jean-Joseph-François,
que nous descendons. Nicolas est le premier, avec Jean-Charles à porter
la particule.
4. Jean-Joseph-François (1673-1749) docteur es droit, agrégé
de l'université d'Avignon épouse en 1706 Magdeleine d'Armand
qui lui donne trois fils (dont Hubert et deux religieux) et une fille.
S. Hubert (1709-1802) est le 2ème homme important de cette famille.
Nous apporterons brièvement sa biographie en même temps que
celle de son oncle dont il fut le fils spirituel et l'héritier universel.
Hubert de Folard épouse vers 1759 la baronne Agnès
de Mantica dont le père était chambellan de l'électeur
de Bavière.
De cette alliance sont nés sept enfants:
-Marie-Joséphine née en 1760 épouse en 1778 le comte
de Thoureau. S.P. -Marie-Anne (1761-1793) épouse Jean-Baptiste de
Vernéty. Postérité.
-Marie-Amélie (1763-1828) épouse en 1782 Richard-Daniel D'Arcy
d'où nous descendons. Ce sont les parents de Pierre-Alfred D'Arey
qui épouse sa cousine germaine comme on va le voir plus loin.
-Cunégonde (1765-1842) épouse en 1784 le marquis François-Jérôme
de BoubersAbbeville. Cunégonde, filleule de la princesse Cunégonde
de Saxe, fut gouvernante des enfants de la reine Hortense et plus tard l'Empereur
lui confia le Roi de Rome.
- Adélaïde (1768-1827) sans alliance.
-Marie-Josèphe (1770-1833) épouse le marquis Jean-François
Fontaine de Cramayel, préfet du palais de l'Empereur, maître
des cérémonies et introducteur des ambassadeurs.
De ce mariage sont issus onze enfants dont sept filles seulement atteignirent
l'âge adulte. La dernière, Napoléone-Joséphine
est notre aïeule:
-Napoléone-Joséphine (1804-1871) est la filleule de l'Empereur
et de l'impératrice Joséphine. Elle épouse en 1832 son
cousin germain Pierre-Alfred D'Arcy. Ce sont les parents de Wilfrid D'Arey
de la Priat. D'où:
-Catherine de Matharel née D'Arey d'où:
-Renaud de Matharel d'où:
-Melchior de Matharel etc...
II. Note sur le chevalier de Folard.
Jérôme, père de Charles, fit de brillantes études
en Avignon. En 1654 il monte à Paris, fréquente le salon de
Melle de Scudéry et se trouve dans l'entourage de Mazarin.
De retour en Avignon en 1663 il épouse Melle de Raffe de bonne famille
et très cultivée. lIs vivent dans leur propriété
de Morlières, une gentilhomière située à 10 kmd'Avignon
qui existe encore aujourd'hui. 11 devint professeur de droit et fut qualifiéde"plus
bel esprit d'Avignon". (
Sa femme lui donne au moins la enfants. . Charles est le Sème. Parmi
les autres garçons il y a deux religieux, un chanoine qui est l'aîné
et un jésuite, Melchior, qui est ledernier. Il y a aussi Paul qui
est militaire au régiment du Vivarais.
Charles fait de très bonnes études chez les jésuites.
Très jeune il se passionne pour les commentaires de César.
A 16 ans il s'engage dans une compagnie de soldats qui passait. A 18 ans
il est cadet au régiment de Béarn, puis très vite sous-lieutenant
et lieutenant avant de passer au régiment de Berry qui l'envoie en
Italie où il invente un nouveau fusil.
Présenté au duc de Vendôme par son ami le marquis de
Goesbriant, il est attaché en 1704 au Grand Prieur de Vendôme.
Grâce à ses plans deux places fortes sont prises et il est nommé
capitaine au régiment de Quercy. A la Cassine de la Bouline il repousse
1 troupes du prince Eugène. Blessé au ventre, il reçoit
la croix de Saint Louis.
Après 1706 Folard devient conseiller du duc d'Orléans et il
apporte son soutien (comte de Bar pour la défense de la citadelle
de Modène).
il est grièvement blessé à la bataille de Malplaquet
et fait prisonnier par les troup du prince Eugène à Oudenarde
où il reste deux ans. il est nommé ensuite gouverneur (Boubourg,
poste qu'il perd en 1712 à la paix d'Utrech. Les affaires ne semblent
pas être son fort et il vit alors chichement.
Il sert ensuite d'intermédiaire entre le 1er ministre de Suède
et le cardin; Albéroni. A son retour en France son bateau fait naufrage
et il perd les quelques biens qu'il avait acquis dans sa vie mouvementée.
En 1720, à la suite d'incessantes requêtes de sa part, il est
enfin nommé Mestre d Camp (colonel). Il a retrouvé son poste
de gouverneur de Boubourg et sa situation s'améliore. Sa pension atteint
4200 livres et il touche une prime de 1000 livres pour il canon à
glissières sur affût fixe tout à fait révolutiOlmaire
pour l'époque. il décide alors d'écrire un livre sur
l'art de la guerre et publie en 1724 son 1er livr, intitulé" Nouvelles
découvertes sur la guerre" avec l'appui du duc d'Orléans. C'ëst
UJ. très grand succès. Il attaque aussitôt un 2ème
ouvrage qui s'intitule "Les commentaire de Polype". C'est son oeuvre majeure
qui comprend 6 tomes de 500 pagesenvirOl chacun et un supplément,
le tout édité entre 1727 et 1730 avec autorisation et privilèg(
du Roi.
Polype est un auteur grec dont il a traduit les oeuvres avec l'aide de DOIT
Thuillier, bernardin de l'abbaye de Saint Germain. Les « Commentaires
de Polype » reprennent de nombreux textes de cette oeuvre, faits d'histoire
ancienne qu'il associe à des récits militaires récents.
Ses deux frères religieux et le marquis de Caumont contribuent à
l'élaboration des ouvrages ainsi qu'en témoigne une riche correspondance.
Ce monument déclanche de nombreuses critiques dont en particulier
celles du cardinal Fleury qui considère que Folard est trop direct
et trop critique à l'égard de ses contemporains. En réalité
la valeur générale de l'ouvrage ne fut jamais contestée
sérieusement. Le Grand Frédéric y trouva même
de si bonnes matières qu'il en fit un résumé intitulé"
L'esprit du Chevalier de Folard". Si Folard n'a pas atteint la renommée
de Clausewitz, son oeuvre fut néanmoins consultée par nombre
de militaires et non des moindres puisque parmi eux il faut citer Napoléon.
Folard s'égare alors dans le mysticisme. C'est l'époque où
des guérisons miraculeuses ont lieu sur la tombe du diacre janséniste
Parîs au cimetière de Saint Médard. Folard qui était
agnostique y est emmené par un ami. Il avait une hernie qui disparaît.
La chair revient sur sa jambe blessée et ses doigts retournés,
autre blessure, retrouvent leur usage. Il devient dévot et va tous
les jours à la messe.
En réalité ses guérisons miraculeuses sont fortement
contestées et l'on apprend que le pauvre Folard dont la santé
était fort délabrée est toujours sourd comme un pot
et que des convulsions qui le martyrisaient n'ont pas disparu.
En haut lieu on raconte qu'il est devenu fou et le cardinal Fleury, son ennemi,
veut le faire embastiller. il n'échappe à cet outrage que grâce
à son viel ami Belle-Isle qui l'emmène en retraite, avec l'accord
du Roi, dans son château de Bizy près de Vernon où il
séjournera sous le nom d'emprunt de "Robert" (son neveu).
Malgré ces avatars, Folard a toujours de fidèles amis et c'est
ainsi qu'en 1732 Maurice de Saxe, qu'il avait connu en Suède, le fit
venir à Dresde pour fortifier la ville à l'instigation de son
père Auguste II, roi de Pologne, lequel mourut l'année suivante.
C'est Stanislas Lesinscki qui est ensuite élu et Maurice de Saxe vint
en France avec Folard. La guerre reprenant avec l'Autriche, le futur maréchal
de Saxe s'engage dans l'armée française. .
Belle-Isle est fait maréchal de France et duc de Gisors, nommé
commandant d'une troupe de 40.000 hommes pour soutenir l'électeur
de Bavière, compétiteur de Marie-Thérèse d'Autriche.
Avec lui Maurice de Saxe va conquerir son bâton de maréchal
à Egra. Folard suit de loin toute la campagne jusqu'à Prague
et c'est lui qui dicte ses instructions. Saxe prend Prague le 26 novembre
1741.
Le roi de Prusse renonce à ses prétentions sur la maison d'Autriche
en échange de la Silésie. Marie-Thérèse en profite
pour assiéger Prague et Belle-Isle suivant les recommandations de
Folard se retire. TI suit alors les activités de Saxe (Fontenoy en
1745) mais Saxe meurt en 1750. C'est une très dure épreuve
pour Folard qui a plus de 80 ans. Totalement sourd et décrépi
il quitte en 1751 Paris pour Avignon où il est accueilli par son vieil
ami le marquis de Caumont. Sa santé décline vite et il meurt
le 23 mars 1752 âgé de 82 ans.
Folard laissa à ses neveux le peu qu'il lui restait. En particulier
les tableaux représentant Charles XII de Suède, le maréchal
de Turenne, le maréchal de Saxe et ceux des membres de sa famille.
Son héritier universel fut son neveu Hubert de Folard. Il laissa ses
papiers au maréchal de Belle-Isle. Hubert de Folard n'accepta la succession
que sous bénéfice d'inventaire. Bien lui en prit car mobilier,
vaisselle et bibliothèque ne couvraient pas le passif.
Un mausolée élevé par les soins d'Hubert de Folard et
un portrait se trouvent au musée Calvet d'Avignon avec une stèle
et épitaphe gravée dans le marbre blanc. (C'est dans ce musée
que se trouvent les archives les plus importantes concernant JeanCharles).
Cette épitaphe en latin est reproduite ci-après avec sa traduction
en français.
D.o.M. Nobili Joanni Carolo de Folard, avenionensi
Legionis picardiae tribu no
Oppidi et arcis Boubourg in Flandria regia
praefecto etc...
Doctissimo fortissimoque militi
Mansueto, probissimo viro
Patruo clarissimo et charissimo
Heares ex asse, Hubertus de Folard
Regis Christianissimi legatus apud Germano
HMMP
Obiit aven Ars. H. 1752. Marth 23
Actatis suae 83
a. 1844, D. D. Victor et Joseph de Folard. Nep.
Epithaphe qui se traduit comme suit:
A noble Jean-Charles de Folard d'A vignon/ Officier au régiment de
Picardie/ Gouverneur de la vilJe et citadelle de Boubourg dans la Randre
royale/ Très savant et très courageux militaire / Homme doux
et honnête/ Oncle très illustre et très cheri Son héritier,
Hubert de Folard/ Ambassadeur du Roi très chrétien/ En Allemagne/
Il mourut le 23 mars1752/ Dans sa 83ème année / Restauré
en 1844 par les soins de Victor et Joseph de Folard,/ ses neveux.
Le portrait en buste, conservé dans le musée, représente
le Chevalier, tête nue, en cuirasse de mestre de camp du Chevalier
de Folard
Le Larousse en deux volumes nous dit:'Tacticien français, né
et mort en Avignon (1669-1752). Il combattit les Turcs, puis fut au service
de Charles XII. Ses Commentaires sur Polype lui ont valu d'être surnommé
"le Végèce français". (Végèce est un écrivain
latin de la fin du IVème siècle qui vivait à Constantinople.
il est l'auteur d'un "Traité de l'art militaire" fort apprécié
pendant tout le Moyen Age).
III. Note sur Hubert de Folard.
Nous n'avons pas la chance d'avoir un livre à notre disposition pour
faire un résumé bibliographique de la vie d'Hubert de Folard,
il n'existe probablement pas, Nous nous reportons, pour ce faire, aux précieuses
notes de Jean du Roscoat que nous transcrivons ci-après:
" Hubert de Folard, né en Avignon le 29 juin 1709, mourut à
Saint Germain-enLaye le 8 pluviose an X (28 janvier 1802), il est moins connu
que son oncle, le Chevalier Jean-Charles; il a cependant servi la France
avec autant de talent, moins de tapage et probablement plus d'efficacité,"
(Manifestement Jean du Roscoat n'a pas pour le Chevalier une admiration sans
limites. Il lui reproche, en particulier d'avoir été ambitieux
à l'excès et en prime vaniteux!)
"C'est à son oncle, cependant, qu'il dut d'être présenté
au maréchal de Belle-Isle, .
sous les auspices duquel il commença sa carrière diplomatique.
Envoyé en 1741 à Francfort, il réussit remarquablement
dans toutes les missions qui lui furent confiées auprès des
très nombreux princes allemands dont les traités de Wesphalie
avaient défini les frontières",
"Il fut ensuite Ministre de France près la diète d'Empire,
puis envoyé extraordinaire du Roi près de l'Electeur de Bavière
et Ministre plénipotentiaire près le Cercle de Franconie, C'était
l'époque du "renversement des alliances", puis de la "Guerre de Sept
Ans"(1756-1763), Son activité s'étendait à toutes les
cours alliées de la
France et de l'Autriche, pour confirmer les alliances et resserrer les liens.
Cette mission fut couronnée d'un plein succès",
"Après la paix, Hubert de Folard ne fut plus concerné que par
la cour de Bavière; il y resta jusqu'en 1776 à Munich, où
il était fort apprécié. Puis il se retira à Saint
Germainen- Laye," "Il avait le sens droit, le jugement exquis, le raisonnement
calme et froid, une prudence à toute épreuve. il portait dans
les affaires une noble franchise et persuadait dans les négotiations
les plus difficiles, parce qu'il jouissait de la réputation de n'avoir
jamais trompé personne. L'aménité de son caractère
le rendait agréable à toutes les cours qu'il fréquenta,
la sûreté de ses principes lui fit obtenir la confiance des
gens en place auxquels il eut à faire et la moralité de ses
actions lui concilia l'amitié des princes que le Ciel avait doués
du talent de l'apprécier... 11 servit l'Etat avec un désintéressement
rare et ne se permit même pas de tirer parti des différentes
occasions que le gouvernement se plût à lui offrir d'améliorer
sa fortune." (Article nécrologique du Moniteur Universel, le 15 pluviose
an X.)
"La Révolution le trouva à Saint Germain. Ses pensions furent
supprimées, ses rentes suspendues, ce qui, à quatre-vingt deux
ans, le réduisit pratiquement à l'indigence. Le groupe familial
se réunit pour faire face aux difficultés: Richard-Daniel O'Arcy
vendit une partie de ses biens; la marquise de Boubers se fit couturière
pour les familles des ambassadeurs étrangers. Ce fut seulement le
gouvernement du Consulat qui mit fin à cette situation en accordant
à Hubert de Folard une pension de six mille livres,
C'est pendant son séjour en Bavière, vers 1759, qu'il avait
épousé la baronne Agnès de Mantica dont nous avons déjà
dit qu'elle était la fille du Chambellan de l'Electeur de Bavière,"
La famille de Mantica est, dit-on, d'ancienne noblesse romaine. On possède
un fragment de généalogie qui remonte à Antonio Mantica,
vivant en 1400, époux de Christofora Specchi. Son fils Pietro-Paulo,
qualifié de baron romain, épousa Christofora Vulgamini-Iannelli,
d'illustre lignée. Ensuite la descendance forme plusieurs branches
sur lesquelles nous n'avons que des renseignements incomplets, nous dit Jean
du Roscoat.
Nous savons seulement qu'Andua de Mantica épouse N... Fontana-Fonteboni
et qu'ils eurent deux fils dont Vincent, baron de Mantica (1694-1777) né
à Rome et mort à Munich.
Vincent, ayant tué en duel un gentilhomme romain,
fut contraint de fuir pour éviter les rigueurs de la justice pontificale.
Il se réfugia en Bavière, épousa Marie-Antoinette de
Riedler. Vincent, devenu chambellan de l'Electeur de Bavière se fixa
définitivement à Munich. C'est le père d'Agnès
de Folard.
Commentaires sur les derniers Folard
S'il n'y a plus de Folard dans notre branche (Nicolas III) en revanche il
y avait encore des Folard descendant de Jérôme par un frère
du Chevalier à la fin du XIXème siècle. En effet Marc-Antoine,
frère cadet de Jean-Charles, auteur de la branche dite de Saint Andéol,
avait encore un descendant, à cette époque récente,
Charles qui meurt en 1896. On ne lui connaît pas de postérité
masculine. Ce Charles était probablement petit fils de Joseph ou de
Victor auteurs de la restauration du mausolé du Chevalier.
Dans le tableau généalogique ci-joint, on notera que Wilfrid
D'Arcy est issu de cousins germains. En effet son père, Pierre Alfred,
comte D'Arcy, receveur général des finances, officier de la
Légion d'Honneur, lui-même fils de Richard-Daniel D'Arcy et
de Marie-Amélie de Folard (fille d'Hubert) avait épousé
Napoléone-Joséphine Fontaine de Cramayel, fille de Jean-François
Fontaine, marquis de Cramayel, préfet du palais de l'Empereur, maître
des cérémonies et introducteur des ambassadeurs lequel avait
épousé Marie-Josèphe de Folard (fille d'Hubert et soeur
de Marie-Amélie).
Comme on aime bien les mariages consanguins dans la famille D'Arcy, Renaud
de Matharel a épousé Laetitia Dyer, l'aînée des
trois filles de Michel et de Thérèse Morisson de la Bassetière,
sa cousine issue-issue de germains. De cette façon, leurs filles (Hubert
de Folard en avait eu sept et pas de garçon) Lélia, Alorse
et Délicia descendent toutes les trois d'Hubert de Folard par quatre
chemins différents. Qu'il s'agisse de leurs qualités (nombreuses)
ou de leurs défauts (en ont-elles?) c'est du côté Folard
qu'il faut, sans doute, aller chercher l'explication d'un pôle féminin
aussi prononcé dans cette branche de la famille.