HISTOIRE ROMAINE
(ce que nous apprenions à 11 ans en 5° …)
CHAPITRE I
DESCRIPTION DE L'ITALIE
Comme la Grèce, l'Italie est une péninsule méditerranéenne.
Elle est moins découpée par la mer, mais elle occupe une situation
plus centrale et ses ressources agricoles sont plus abondantes
L'Italie est parcourue du Nord au Sud par la longue arête montagneuse
de l'Apennin. Les plaines les plus importantes se trouvent du côté
de l'Ouest, en bordure de la mer Tyrrhénienne.
Au cœur de l'Italie, sur un groupe de sept collines qui dominent le cours
inférieur du Tibre, s'établit la ville de Rome, destinée
à devenir la capitale du monde antique.
CHAPITRE II
LES ANCIENS PEUPLES DE L'Italie
ITALIOTES, ÉTRUSQUES ET GRECS
Les fouilles entreprises de nos jours ont montré que dès l'âge
de la pierre l'Italie était habitée.
Plus tard, des envahisseurs venus du Nord, les Italiotes, proches parents
des Grecs, apportèrent avec eux le bronze, puis le fer. Parmi eux étaient
les Latins;
Enfin deux peuples orientaux, les Etrusques et les Grecs, s'établirent
en Italie et civilisèrent les Italiotes encore barbares.
Aux septième et sixième siècles av. JC, les Étrusques
furent ,le peuple le plus puissant de l’Italie
CHAPITRE III .
LES DÉBUTS DE L'HISTOIR.E R.OMAINE
ROME SOUS LES ROIS
Nous ne savons rien de certain sur les débuts de l'histoire romaine.
La tradition ne nous rapporte que des légendes.
On peul croire cependant que Rome fui d'abord gouvernée par des rois
et qu'il y eut parmi ces rois des conquérants, étrusques. Mais
en 509 la royauté fui abolie: alors commença la République.
Sous les rois, l'organisation sociale est encore foule patriarcale; le pouvoir
politique est surtout entre les mains du Sénat la population est divisée
en Patriciens el Plébéiens.
CHAPITRE IV
LA RELIGION ROMAINE PRIMITIVE
La religion tenait à Rome une place extrêmement importante;
elle. étai! la base sur laquelle reposaient la famille et l'Etat. Mais
cette religion très sèche et froide, n'était qu'un ensemble
de cérémonies compliquées et de formules verbeuses, sans
aucun élan du cœur.
Plus lard, la religion romaine se transforma beaucoup, surtout au contact
de la religion grecque et des religions orientales.
CHAPITRE V
PATRICIENC; ET PLÉBÉIENS LA LUTTE POUR L'ÉGALITÉ
C'étaient les patriciens qui avaient chassé les Tarquins (509)'
Ils organisèrent à leur profit le gouvernement républicain,
composé de deux consuls élus et du Sénat.
Pour conquérir l'égalité, les plébéiens
luttèrent avec acharnement. Il obtinrent d'abord d'être protégés
par des défenseurs, .les tribuns (493). Puis, vers 450, la loi des
Douze Tables leur accorda l'égalité civile. Enfin, au cours
du quatrième siècle, ils obtinrent successivement l'accès
à toutes les magistratures.
Vers l'an 300, la .lutte pour l'égalité est terminée.
A cette époque, le peuple romain est encore un peuple de paysans aux
mœurs simples et rudes, mais laborieux, tenaces et disciplinés.
CHAPITRE VI
L ARMÉE ROMAINE
Rome fut la plus grande puissance militaire du monde antique. Elle dut ses
conquêtes moins au génie de ses généraux qu'à
l'organisation de son a1!l1lée et à la. valeur de ses soldats.
L'armée romaine se composait des légions, recrutées
parmi les citoyens, des contingents alliés et les corps auxiliaires.
Les soldats romains; bons travailleurs, excellaient dans l'art des retranchements
La discipline la plus sévère régnait à l'armée;
Le général en chef dictateur, consul ou préteur - avait
droit de vie et de mort sur ses hommes. Les plus grandes victoires étaient
récompensées par les honneurs du triomphe.
CHAPITRE VII
CONQUÊTE DE L'ITALIE PAR LÉS ROMAINS
Rome grandit lentement. Longtemps affaiblie par les troubles intérieurs,
elle soutint des luttes difficiles contre les peuples voisins, Latins, Etrusques,
Eques et Volsques.
Son premier grand succès fut la prise de Véies, en 395.
Ruinée soudain par l'invasion gauloise (387) Rome ne tarda pas à
se relever. Après une lutte acharnée, elle dompta les montagnards
samnites (290). Puis, malgré Pyrrhus, roi d'Epire, elle soumit les
cités grecques de l'Italie du sud (270)
Ainsi, au troisième siècle, grâce à sa ténacité,
Rome était devenue maîtresse de toute l'Italie. Elle sut consolider
sa domination en organisant habilement sa conquête, en créant
des colonies et en construisant de grandes routes.
CHAPITRE VIII
RIVALITÉ DE ROME ET DE CARTHAGE LA PREMIÈRE
GUERRE PUNIQUE
Maîtresse de l'Italie, Rome disputa la Sicile à la grande cité
phénicienne de Carthage, qui dominait toute la Méditerranée
occidentale.
La première guerre punique dura vingt-trois ans (264-241). Bien que
Carthage fût une puissance maritime, Rome réussit à la
vaincre et à lui enlever la Sicile.
Mais il y avait à Carthage un parti de la revanche, dont le chef
était Hamilcar Barca. Hamilcar conquit l'Espagne. 11 légua
sa haine des Romains et ses projets de guerre à son fils Hannibal.
CHAPITRE IX
HANNIBAL LA SECONDE GUERRE PUNIQUE
La seconde guerre punique dura 17 ans (118-201).ce fût un terrible
duel entre Hannibal et Rome.
Hannibal était un grand capitaine. Il franchit les Pyrénées
et les Alpes, envahit 1'Italie et écrasa les armées romaines
aux batailles de ta Trebbie (218), du lac Trasimène(21]), et de Cannes
(216)..
Rome fût sauvée sa ténacité, la fidélité
dé ses alliés; la tactique prudente de ses généraux.
Elle reprit l'avantage; et Scipion, portant là guerre en Afrique, réussit
enfin à vaincre Hannibal à Zama (202)
De ce long duel, Carthage sortait ruinée, réduite à
l'état de vassale Rome triomphante, maîtresse de l’Italie et
de l'Espagne, était devenue la plus grande puissance méditerranéenne.
CHAPITRE X
GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE ROMAINE LES COMICES, LES
MAGISTRATS, LE SÉNAT
Après la fin de la lutte des ordres, pendant cent cinquante ans environ
Rome a joui de la paix intérieure et le gouverne ment républicain
a fonctionné régulièrement. En théorie, le peuple
est souverain. Tous les citoyens romains, réunis en Comices, ont le
droit de voter les lois et d'élire les magistrats. En fait, les riches
sont favorisés: la Répub1ique romaine est aristocratique.'.
Les principaux magistrats, consuls, préteurs et censeurs, disposent
de grands pouvoirs. .Mais ils ne sont élus que pour un temps limité.
C'est le Sénat, composé d'anciens magistrats, qui assure la
continuité de la politique romaine et qui dirige la République.
CHAPITRE XI
LA FAMILLE ROMAINE
C'esl par l'éducation familiale que le Romain acquiert l'esprit de
discipline qui fait de lui un bon citoyen el un bon soldat.
La loi reconnaît au père de famille une autorité absolue,
mais la coutume veut aussi que les plus grands égards soient témoignés
à la mère de famille..
La vie familiale repose sur le culte domestique. Pour assurer la continuité
de ce culte, le père qui n'a pas de fils, recourt à la pratique
de l’adoption.
CHAPITRE XIJ
LA CONQUÊTE DU BASSIN DE LA MÉDITERRANÉE.
Dans le cours du second siècle av. J.-C., les Romains étendirent
progressivement leur domination sur tout le bassin de la Méditerranée.
.A la politique de protectorat, ils finirent par préférer l'annexion
des territoires.
Du côté de l'Est, les Romains vainquirent les rois de Macédoine
et de Syrie. 1/s annexèrent la Macédoine (1 +8), la Grèce
(146) et une partie de l'Asie Mineure (129) Les rois de Syrie devinrent leurs
vassaux.
A l'Ouest, Scipion Emilien détruisit Carthage (146) et acheva la
conquête de l'Espagne (133). Pour réunir l'Espagne à
l’Italie, les Romains annexèrent le SUD-EST de la Gaule (125-121 ).
CHAPITRE XIII
LES CONSÉQUENCES DES GRANDES CONQUÊTES LE DÉVELOPPEMENT
DU LUXE L'HELLÉNISME A ROME
La conquête du bassin de la Méditerranée eut pour conséquence
une transfiguration complète des mœurs et du carac1ère même
des Romains.
Prodigieusement enrichis par le pillage des pays grecs et 1 orientaux, les
Romains prirent le goût du luxe, des habitations somptueuses, des repas
copieux et raffinés, mais ils perdirent aussi beaucoup des vertus familiales
et civiques qui avaient fait jadis la force de l'Etal romain.
Du moins, sous l'influence des Grecs, l'élite de la société
romaine apprit à s'intéresser aux lettres et aux arts. Rome
s'embellit de nombreux monuments de style grec et l'on vit paraître
les premières œuvres de la littérature latine. Ainsi commence
à se former la civilisation gréco-romaine, elle se répandra
dans toute l'Europe occidentale.
CHAPITRE,XIV
LES CONSÉQUENCES DES GRANDES CONQUÊTES LES TRANSFORMATIONS
SOCIALES
. Dans son organisation même, la société romaine fut
profondément transformée par les guerres de conquête.
A côté de la noblesse qui gouvernait l'Etat, il se forma une
classe d'hommes d'affaires, de plus en plus riche et influente : la classe
des chevaliers.
Le fait le plus grave fût la disparition de la classe moyenne des
petits propriétaires, décimée par la guerre eu ruinée
par la concurrence des esclaves.
Rome s'emplit d'une plèbe oisive e corrompue, réduite
à la mendicité, prête à se vendre au plus offrant
CHAPITRE XV
LES ESSAIS DE RÉFORMES DE TIBERIUS ET CAÏUS GRACCHUS
Deux frères Tiberius Gracchus, tribun en 133, et Caïus
Gracchus, tribun en 123, essayèrent l'un après l'autre de reconstituer
la classe moyenne des petits propriétaires.
L'hostilité des nobles jointe à: l'inertie du peuple fit échouer
leur tentative; ils furent tous deux massacrés.'
Ce double meurtre et les illégalités que les Gracques eux
mêmes avaient commises ouvrent la période sanglante des guerres
civiles qui s'achèvera, un siècle plus tard, par la chute de
la République et l'avènement de l’Empire.
CHAPITR,E XVI
LES GUERRES CIVILES - MARIUS ET SYLLA.
Le peuple de Rome, qui avait laissé massacrer/es Gracques, s'engoua
d'un général, Marius, vainqueur de Jugurtha (105), des Cimbres
et -des Teutons (102-101). J11àis Marius, élu six
fois consul, se montra incapable de gouverner l'Etat
La gloire de Marius fut bientôt éclipsée par celle de
Sylla; vainqueur des Italiens révoltés (88) et de Mithridate
(84). Après une lutte sanglante et d'affreux massacres, Sylla l'emporta
et gouverna Rome en maître absolu (82).
Aristocrate convaincu, Sylla méprisait la plèbe. A l’inverse
des Gracques, il essaya de rétablir à Rome l'autorité
du Sénat et la suprématie de ta noblesse. Après quoi,
il abdiqua (79)
CHAPITRE XVII
ROME APRÈS SYLLA LES CAMPAGNES DE POMPÉE …. LA
CONJURATION DE CATILINA
L'œuvre de Sylla ne dura pas dix ans. Dès l'année70 elle fut
abolie par Pompée et Crassus, élus consuls après des
campagnes victorieuses contre les rebelles Sertorius tif Spartacus.
En vain, .le grand orateur Cicéron essaya de former un parti modéré,
pour protéger la république contre les ambitieux et les révolutionnaires"
11 réussit à déjouer la conjuration de Catilina (63),
mais il ne put empêcher la formation du premier triumvirat (60).
Des Triumvirs, le plus illustre était Pompée, vainqueur des
pirates et de Mithridate; le plus riche était Crassus; mais le plus
ambitieux était Jules César.
CHAPITRE XVIII
CONQUÊTE DE LA GAULE PAR CÉSAR
LA RÉSISTANCE DE VERCINGÉTORIX L'ambitieux César voulait
de grands succès militaires pour revenir tout-puissant à Rome.
11 résolut d'entreprendre la conquête de la Gaule (58).
Ayant repoussé la double invasion des Helvètes et des Germains,
César apparut d'abord aux Gaulois comme un sauveur. II profita de leurs
divisions pour les obliger, de gré ou de force,
A se soumettre (57-56).
A l'appel d'un jeune chef arverne, Vercingétorix, les Gaulois s'unirent
pour défendre leur indépendance. Mais après une lutte
acharnée, Vercingétorix fut vaincu et pris dans Alésia
(52).
Par ses victoires et- ses conquêtes, César s'était égalé
aux plus grands capitaines.
CHAPITRE XIX.
RIVALITÉ DE CÉSAR ET DE POMPÈE ... VICTOIRE
ET DICTATURE DE CÉSAR
La mort de Crassus mit fin au premier triumvirat. 'Restés seuls en
présence, Pompée et César devinrent rivaux et bientôt
ennemis: la lutte s'engagea en l'an 49,
César fit preuve d'un génie supérieur. 1/ triompha
de Pompée à la bataille de Pharsale (48), el écrasa
les armées pompéiennes à Thapsus en Afrique (46), à
.Munda en Espagne (+5).
Dictateur tout-puissant, César entreprit alors de réorganiser
le monde romain et de remplacer la République par la monarchie.
.Mais il fut assassiné en plein Sénat par des conspirateurs
républicains (44).\
CHAPITRE XX
LA FIN DES GUERRES CIVILES RIVALITÉ D'ANTOINE,ET
D'OCTAVE
La mort de César ne sauva pas la République. Le lieutenant
de César, Marc
Antoine, l'héritier de César, Octave, s'unirent pour
écraser les républicains à la bataille de Philippes
(42 J..
Puis les vainqueurs- se partagèrent le territoire romain, Octave
eut l'Occident qu'il gouverna très bien. Antoine eu l’Orient qu'il
gouverna très mal.
La lutte pour "la domination suprême finit par s'engager entre Antoine
el Octave. Vainqueur à Actium (31), Octave resta seul maître.
Sa victoire marque la fin des guerres civiles et la fin de la République.
CHAPITRE XXI
AUGUSTE
ET LA FONDATION DU RÉGIME IMPÉRIAL
Plus prudent que César, Octave ne voulut être nommé
ni dictateur ni roi. Aucune magistrature nouvelle ne fut créée
pour lui. En apparence, rien ne fut changé aux institutions républicaines.
En fait, c'était la monarchie. Octave, qui avait reçu le nom
divin d'Auguste, concentra entre ses mains les pouvoirs les plus étendus
et régna sur le monde romain en souverain tout-puissant: il fut le
premier Empereur.
Sous son règne, les légions romaines, bien commandées
par Agrippa, Tibère. et Drusus, entreprirent de nouvelles conquêtes.
Franchissant les Alpes et le Rhin, elles atteignirent le Danube et l'Elbe.
.Mais Varus se laissa surprendre et massacrer par les Germains révoltés
(9 ap. J.C.)..
A l'intérieur de l'Empire, Auguste fit partout régner l'ordre.
La prospérité matérielle, les let fres, les arts se développèrent;
et le monde, fatigué d'un siècle de guerres civiles, connut
enfin la paix romaine.
CHAPITRE XXII
LES EMPEREURS DU PREMIER SIÈCLE
TIBÈRE, NÉRON, VESPASIEN
Auguste n'ayant pas établi officiellement l'Empire, il n'existait
aucune règle de succession. De là, des troubles, des rivalités,
des complots, des révolutions de palais qui ont ensanglanté
Rome.
De 14 à 68, se succédèrent quatre empereurs de la famille
adoptive d'Auguste:
Tibère, Caligula, Claude et Néron. ils maintinrent l'ordre
dans l'Empire, mais, par crainte des conspirations ou par cruauté
naturelle, ils décimèrent l'aristocratie sénatoriale.
Après une année de guerres civiles (68-69) où les armées
firent el défirent les Empereurs, Vespasien (69-79) rétablit
l'ordre et la paix. Son second fils, Domitien, fut un tyran aussi cruel que
Tibère et Néron.
CHAPITRE XXIII
LE DEUXIÈME SIÈCLE OU SIÈCLE DES ANTONINS
Le second siècle ap. JC. fut le siècle des bons Empereurs
qu'on appelle les Antonins : Trajan, Hadrien, ll'1tonin et l1farc-llurèle.
'Jamais l'Empire ne fut mieux gouverné qu'à celte époque.
Les Antonins furent d'excellents administrateurs, qui prirent soin des provinces,
multiplièrent les travaux d'utilité publique et introduisirent
plus de justice dans les lois.
Sous leur règne, l'Empire fut bien défendu. Trajan l'agrandit
même par ta conquête de la Dacie (101-106). .Mais à la
fin du siècle, à l'époque de .Marc-Aurèle, les
attaques des Germains se firent plus pressantes sur les frontières,.
ce sont les signes précurseurs des grandes invasions:
CHAPITRE XXIV
LE GOUVE NEMENT IMPÉRIAL LES PROVINCES ET LA DÉPENSE
DES FRONTIÈRES
Pendant les deux premiers siècles, le pouvoir de l'Empereur ne
cessa de grandir au détriment de celui. du Sénat. Les fonctionnaires
impériaux devinrent de plus en plus nombreux, et les anciennes magistratures
perdirent toute importance.
Malgré quelques conquêtes, les limites de l'Empire restèrent
à peu près celles qu'avait fixées Auguste. Une armée
permanente, dont l'Empereur était le chef suprême, défendait
les frontières du Rhin, du Danube et de l'Euphrate.
Les provinces furent en général bien administrées et
prospères; la romanisation fit de grands progrès, en Occident
surtout. Quand, au début du troisième siècle, tous les
provinciaux libres eurent reçu le droit de cité romaine, l'unité
du monde romain fut enfin réalisée. .
CHAPITRE XXV
.LACIVILISATION ROMAINE SOUS L'EMPIRE '. LA
SOCIÉTÉ ET LES MŒURS
Devenue le centre ,du monde civilisé, Rome est habitée
par une population nombreuse et mêlée, où l'on trouve
une élite cultivée, de grossiers parvenus, une foule qui ne
demande que du pain et des jeux.
Les Empereurs font de leur capitale une ville de luxe e! de plaisirs, célèbre
par ses thermes, ses cirques, ses théâtres el ses amphithéâtres.
>Le peuple romain se passionne surtout pour les
courses de chars et les combats de gladiateurs
D'ailleurs, la paix romaine favorise le développement de l'agriculture,
de l'indus!rie et du Commerce dans tout l'Empire. D'un bout à
l'autre du monde romain, des' routes el des villes bien, construites 'témoignent
de la prospérité générale. '
CHAPITRE XXVI
LES DÉBUTS DU CHRISTIANISME L'ÉGLISE PRIMITIVE
ET LES MARTYRS
L'histoire religieuse de l'Empire offre un intérêt capital.
.
A la faveur de la paix, les religions orientales, venues d'Asie .Mineure,
d'Egypte, de Syrie, de Perse, de Judée, se répandirent alors
dans tout le monde romain.
L'une d'elles, le christianisme, était destinée au plus grand
avenir. On appelait- chrétiens ceux qui croyaient que Jésus,
crucifié à Jérusalem sous le règne de Tibère,
était le Messie ou Christ annoncé par les prophètes d'Israël.
La nouvelle religion, douce et consolante pour les malheureux, fil' de nombreux
adeptes. Mais les Empereurs jugèrent sans expansion dangereuse pour
leur autorité el persécutèrent les chrétiens.
CHAPITRE XXVII
L'EMPIRE AU TROISIÈME SIÈCLE LE DESPOTlSME
ET L'ANARCHIE MILITAIRE
Avec le troisième siècle, commence pour l'Empire une époque
de transformai ion, de crise et de décadence.
Au mépris de la tradition, l'Africain Septime Sévère
(193211) régna en s'appuyant uniquement sur l'armée. Le despotisme
militaire aboutit bientôt, sous des empereurs moins énergiques,
à l'anarchie militaire.
Pendant plus de trente ans (235-268), l'Empire fut déchiré
par les guerres civiles, tandis que ses j1-oniières étaient
forcées, au Nord par les Germains, à l'Est par les Perses. Il
parut alors sur le point de se disloquer: des empires provinciaux se forment
en Gaule et en Syrie.
Un vigoureux soldat, Aurélien, rétablit l'unité de
l'Empire (270-275). Mais le monde romain sortit de cette longue crise appauvri
el dépeuplé.
CHAPITRE XXVIII
DIOCLÉTIEN ET CONSTANTIN LA RÉORGANISATION
DE L'EMPIRE
A la fin du quatrième siècle. et au début du cinquième,
deux empereurs, Dioclétien (284-305) et Constantin (J06 3h)" entreprirent
d'importantes réformes. .
Le système de la tétrarchie, créé par Dioclétien,
.ne fut pas durable. .Mais l'Empire devint une monarchie absolue semblable
aux monarchies orientales. Les fonctions militaires, séparées
des fondions civiles, furent exercées surtout par les Barbare s.
Sous Dioclétien les chrétiens furent encore persécutés.
Mais Constantin proclama l'égalité des cultes par l'édit
de .Milan (313), puis il se prononça pour le christianisme contre l'ancienne
religion..
L une après l'autre, les anciennes traditions romaines disparurent.
Rome même fut dépoui1lée de son rôle de capitale
au profit d'une ville d'Orient, Constantinople..
Ainsi commence dans l'Histoire romaine une période nouvelle qu'on
a appelée le Bas-Empire.
CHAPITRE XXIX
L’EMPIRE AU QUATRIÈME SIÈCLE
L'histoire du quatrième siècle est marquée par
trois faits essentiels: le triomphe définitif du christianisme, la
transformation de la société, le début des Grandes Invasions.
En vain, l'empereur Julien (361-363) essaya de restaurer le paganisme. Rien
ne pouvait plus arrêter les progrès du christianisme. II la fin
du quatrième siècle, l'empereur Théodose (379-395) interdit
définitivement la religion païenne. L'Eglise acheva de s'organiser
sur le modèle de l'Empire.
Les villes, resserrées dans leurs murailles et dépeuplées,
sont en pleine décadence. Les nobles préfèrent vivre
désormais dans leurs villas, au milieu de vastes domaines, cultivés
par des esclaves ou des colons à demi libres. llinsi la société
commence à prendre la forme qu'elle gardera pendant tout le .Moyen
âge.
Enfin l'irruption des Huns en Europe et l'entrée des Wisigoths dans
l'Empire (376) inaugurent la période des Grandes Invasions. .
CHAPITRE XXX
LES BARBARES DANS L'EMPIRE
RUINE DE L'EMPIRE D'OCCIDENT
L'Empire romain s'était peu à peu rempli de Germains à
demi barbares .qui se mêlaient à son service, attirés
par ses richesses et l'éclat de sa civilisation..
Au début du cinquième siècle, les invasions barbares
submergèrent toutes les provinces occidentales. Les Vandales
et les Burgondes forcèrent la frontière du Rhin (406). Les Wisigoths
pillèrent Rome (410). Derrière eux arrivèrent les Huns
d'Affila: mais ceux-ci furent arrêtés en Gaule à la bataille
des Champs Catalauniques (451).
Finalement, l'Empire romain d'Orient subsista seul. L'empire d'Occident
disparut en 476 et fit place à plusieurs royaumes barbares. C'est
le début d'une ère nouvelle: "le Moyen Age".